En temps de crise de la Covid-19, la solitude à laquelle se confrontent habituellement de nombreux dirigeants n’a fait que s’aggraver. Ainsi toute prise de décision stratégique peut s’avérer être un véritable défi. Or la période l’implique quotidiennement…
Un accompagnement sur-mesure
Quand nous nous lançons dans le beau monde de l’entrepreneuriat, certaines illusions tombent et la solitude du dirigeant peut vite se faire sentir, à tous les niveaux.
Pourtant, plusieurs dirigeants ont décidé de mettre en place des liens, un réseau, voire même d’impliquer ses proches pour ne pas se sentir seul (quand cela est possible).
C’est le cas notamment du groupe Michelin, une organisation de notoriété mondiale et qui a réussi le pari d’inculquer une vraie culture d’entreprise au sein de ses équipes. Historiquement, Michelin a vu le jour suite au désir de deux frères de reprendre une petite manufacture familiale. Et très vite, leur savoir-faire en matière du travail du caoutchouc se répand dans le monde. Aujourd’hui Michelin, groupe du CAC 40, a le succès qu’on lui connait et veille à toujours conserver son caractère familial en gardant ce lien de génération en génération depuis 130 ans. En ce sens, l’entreprise a créé dans les années 60 la Sage, ou la Société Auxiliaire de Gestion, qui compte des membres de la famille et participent aux grandes décisions stratégiques de l’entreprise.
Cet exemple nous fait ainsi l’état de ces dirigeants qui ont fait le choix d’impliquer leurs collaborateurs afin qu’ils deviennent une aide à la décision et à la définition des objectifs. Ainsi, certaines décisions peuvent être prises de manière collégiales (pas toutes, mais celles qui peuvent l’être allègent le sentiment de solitude). C’est dans une période sereine que ces dirigeants ont mis en place les process et les échanges qui permettent de mieux communiquer quand tout va mal. Car c’est souvent quand tout va mal que nous prenons les mauvaises décisions.
Pour y remédier, ces dirigeants ont en tête que, partager un peu de la stratégie et des objectifs, donne plus sur le long terme que rester seul, car à plusieurs cerveaux : il y a plus d’idées et plus de décisions partagées. Pour ces dirigeants, ce n’est pas synonyme de faiblesse. Au contraire, cela ne remet en aucun cas en question son rôle de leader et de dirigeant. L’autre effet positif est l’implication croissant des collaborateurs qui ont plus de sens dans le travail.
La solitude du dirigeant, un tunnel sans fin ?
La solitude d’un dirigeant va souvent de pair avec le manque d’accompagnement. Toutefois, il n’est pas toujours facile de trouver les bons interlocuteurs… En effet, comment savoir à qui se confier sans vraiment avoir de réseau, de proches à qui en parler ou encore de collaborateur. Aussi, la peur d’échanger vient de la crainte de perdre le contrôle et son rôle de chef d’entreprise. C’est donc un cercle vicieux qui s’installe.
Mais la réelle source du problème vient souvent du manque de temps. Non seulement le dirigeant manque déjà de temps pour lui, mais aussi quand il s’agit de prendre le temps de réfléchir à la stratégie et aux objectifs de l’entreprise. Or, s’imposer ce temps nécessaire c’est un réel service rendu pour l’entreprise. L’esprit aéré, il est plus facile de prendre des décisions. Il convient ainsi de se libérer de cet engrenage et de « perdre » du temps pour en gagner ensuite.
Enfin, la prise de décisions difficiles, comme le licenciement, ne manque pas d’augmenter le sentiment de solitude. C’est sans compter les nombreux collaborateurs qui ont parfois le défaut de ne pas prendre de décisions et de se limiter à leur casquette d’exécutant. Il devient difficile alors de faire confiance dans le partage de décisions.
Si tu veux aller vite, marche seul, mais si tu veux aller loin, marchons ensemble.
Ainsi, vous l’aurez compris, toutes les entreprises qui n’ont pas ou peu ce sentiment de solitude sont des entreprises qui ont su se faire accompagner en interne et/ou en externe. À travers un accompagnement axé sur le partage avec les équipes, les collaborateurs deviennent une aide à la décision et sont parties prenantes de la réussite de l’entreprise. Ce partage ne remet en aucun cas en question le rôle décisionnaire et le cap que souhaite suivre le chef d’entreprise.
Qu’attendez-vous pour passer le cap ?